Au coeur de nos préoccupations : la santé. Une étude fournit le diagnostic pour 2007.
globalement, ça va, mais attention aux excès !
Comment va la santé dans les Pays de la Loire en 2007 ? L'observatoire régional, dans le cadre du contrat de projet État-Région 2007-2013, répond à la question dans un document de 200 pages (1), particulièrement riche et détaillé, auquel ont participé plusieurs dizaines de spécialistes et pas seulement du corps médical.
« Globalement, la région est en bonne santé », dit le docteur Anne Tallec, directeur de l'observatoire. Voilà pour le constat, qui appelle à un examen plus fin de la foule de renseignements rassemblés dans ce tableau de bord de la santé.
Croissance de la population. Avec un taux annuel moyen de 0,9 % contre 0,7 % en France, les Pays de la Loire (3,4 millions d'habitants, 5,5 % de la population française) se distinguent par leur dynamisme démographique. Avec la palme à la Vendée (+1,4%) et la Loire-Atlantique (+1,1%).
Ces résultats s'expliquent par une forte fécondité (44 000 naissances), la plus élevée des régions de France métropolitaine ; une faible mortalité (28 000 décès) et une migration importante, du fait de l'attrait de la région.
Ici, l'espérance de vie est, en moyenne, de 83,4 ans pour les femmes, supérieure à la moyenne nationale et 76 ans pour les hommes, proche de la moyenne nationale.
Les principaux problèmes de santé. Les maladies cardio-vasculaires, les cancers, les troubles mentaux et le diabète arrivent en tête des causes de mortalité et de recours aux soins. Il est important de souligner la « baisse considérable des maladies cardio-vasculaires : près de 50 % en vingt ans, et ça concerne tous les âges, les femmes comme les hommes », souligne le docteur Anne Tallec.
En revanche, les cancers sont en forte augmentation (+40% entre 1990 et 2000). « Du fait du vieillissement de la population, de l'amélioration du dépistage. » Mais, bonne nouvelle, le taux de mortalité est en baisse de 10 % en vingt ans, du fait du dépistage et des progrès thérapeutiques.
En matière de troubles mentaux et de comportement, 2,4 % de la population est suivie par les secteurs de psychiatrie et, pour la maladie d'Alzheimer, les 36 500 cas estimés actuellement passeraient à 55 000 en 2020.
Le diabète (2,7 % en 2006) est en augmentation. De même que l'obésité, qui est passée de 6,6 % de la population adulte en 1997 à 11,5 % en 2006.
Les morts prématurées, au premier rang desquelles figurent les accidents de la route, touchent prioritairement les 15-24 ans. L'étude indique que pour 100 personnes décédées à la suite d'un accident de la route, 58 personnes resteront lourdement handicapées.
Dans les Pays de la Loire, le suicide est à l'origine de 760 décès en moyenne chaque année. C'est supérieur à la moyenne nationale. Il concerne surtout les hommes et les personnes âgées.
Les comportements addictifs. Alors que l'étude indique un recul très important de la mortalité directement liée à l'alcool (40 à 50 % en vingt ans), elle souligne des habitudes régionales d'alcoolisation excessives qui perdurent chez les jeunes, notamment lors des week-ends festifs.
La consommation de tabac est historiquement faible (entre 30 à 40 % par rapport à la moyenne nationale), sans qu'il y ait d'explication à cette particularité régionale. La consommation du cannabis concerne les 15-25 ans ; 7 % en reconnaissent l'usage. Un pourcentage dans la moyenne nationale.
Les moyens humains en matière de santé. En chiffres brut, c'est 46 000 personnes, dont 23 000 infirmiers et 10 000 médecins. Une densité inférieure à la moyenne française pour la plupart de professions, selon l'étude. Concernant les établissements de santé, la densité en lits est également inférieure d'environ 10 % par rapport à la moyenne nationale.
S'agissant des médecins, si leur nombre global a augmenté de manière significative, c'est surtout le secteur hospitalier qui en a profité : +1 400 entre 1997 et 2007 (+17%) et seulement +300 pour le secteur libéral, généralistes et spécialistes.
Constat de l'étude : « La densité médicale est nettement inférieure à la moyenne nationale (-18 %). » De sorte que les Pays de la Loire figurent, en ce domaine, au 18e rang des régions françaises. Il y a là une véritable inquiétude car, dans certains secteurs ruraux, on manque cruellement de médecins généralistes.
Dans le même temps, dans les CHU de Nantes et d'Angers, des équipes spécialisées dans les maladies cardiaques, du foie et la recherche en matière d'endoscopie se distinguent. Comme en témoignent leurs récompenses aux récentes Victoires de la médecine.
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