La maltraitance "obligatoire" dans les maisons de retraite françaises
Le 27 mai 2009
Oui, il y a pénurie de personnel aide soignant et infirmier dans la plupart des établissements, même les plus chers. Les budgets et les dotations sont insuffisants, mais aussi ce personnel est mal considéré, mal payé, toujours sur la touche. Tous les « critiqueurs » médiatiques et politiques devraient vraiment passer une ou deux journées à suivre une A.S. dans une maison de retraite provinciale pour comprendre…Au fond, tout le monde hurle mais personne n'est prêt à donner de sa poche (un impôt spécial par ex.) pour financer correctement ce problème. Les médias lâchent leurs chiens régulièrement et se donnent bonne conscience en accusant les cas de maltraitance qui ont pu être observés...Viendra un temps où personne ne voudra travailler dans ces conditions et les familles devront se débrouiller ou les vieux mourir seuls et sales... Expérimenté dans ce domaine, je suis moi aussi écoeuré et découragé !
La boucle horrible est bouclée
Le 28 mai 2009
Les premiers maltraitants de France sont les organismes payeurs qui n'accordent pas des prix suffisants pour l'emploi de personnels qualifiés. Comme ces organismes payeurs sont également chargés de réprimer la maltraitance qu'ils ont ainsi créée, la boucle horrible est bouclée. Il ne s'agit plus que de trouver quelques boucs émissaires pour distraire l'attention et garder bonne conscience.
Michel Alix
Un jour...
Le 28 mai 2009
Oui, la maltraitance est dû en partie à la mauvaise formation des employés, bien souvent à la jeunesse du personnel, aux personnels stressés qui ne tiennent pas le rythme, bousculés et mal payés en plus d'être mal formés.
Ce n'est pas une raison. Un jour vous serez vieux aussi.
Jacques Lucas
Ces établissements se sont fermés sur eux-mêmes
Le 29 mai 2009
Les conventions tripartites qui ont fermé les EHPAD aux infirmiers libéraux, pour des raisons économiques, bien sûr, ont fait aussi que ces établissements se sont fermés sur eux-mêmes, qu'il n'y avait plus ces entrées permanentes de professionnels de santé de ville et que évidemment entre soi on peut faire ce que l'on croit le mieux pour l'établissement employeur, en toute illégalité, soit par ignorance soit par calcul. Du personnel non qualifié est forcément amené à faire en toute impunité, voire même avec reconnaissance, des soins infirmiers: pansement, glycémie, injection d'insuline. Tout le monde le sait, et on continue à faire des textes pour le respect de la personne dépendante.
Je crois que ce genre de conduite porte un nom qui pourrait paraître grossier mais qui l'est beaucoup moins que toute cette politique.
Luce Simon (infirmière Libérale)
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