ALZHEIMER
Maladie d’Alzheimer, de nouvelles pistes expérimentées en Ariège
Appel à participants
Dans le cadre de cette étude de prévention des troubles de la mémoire chez les plus de 70 ans (étude MAPT), le CHIVA cherche des volontaires (hommes ou femmes de + de 70 ans).
Appelez le centre hospitalier du Val d’Ariège au 05 61 03 33 60 ou parlez-en à votre médecin traitant.
Avec 30 000 malades d’Alzheimer en Midi-Pyrénées et 860 000 personnes touchées en France, cette maladie chronique incurable affectant la mémoire et le raisonnement, pourrait exploser dans les années à venir.
Les enjeux de la prévention sont appelés à croître en raison du vieillissement prématuré de la population.
Les ariégeois sont les plus âgés de la moyenne régionale avec 28% de plus de 60 ans (contre 24% dans l’ensemble de la région), donc logiquement à terme, plus enclins à développer des symptômes liées aux troubles de la mémoire.
Nous avons rencontré le docteur Lawrence Bories, responsable du pôle gériatrique du centre hospitalier du Val d’Ariège pour faire le point de l’offre de soins dans le département et évoquer les nouvelles pistes de la recherche pour l’avenir.
Le pôle gériatrique compte pas moins de 11 médecins spécialisés qui consultent tous les jours.
«Ici nous avons beaucoup de chance, la filière sanitaire et médico-sociale est complète, explique Cathy Dautry, cadre de Santé. Cela va de la simple consultation mémoire au court séjour, en passant par les SSR (soins de suite et de réadaptation gériatriques), 210 lits EPAHD, l’accueil jour Alzheimer, les activités de recherche ou la formation accompagnée aux aidants»
Car s’il n’y a pas encore de traitements curatifs, le dépistage précoce accompagné de traitements préventifs peut ralentir la progression de cette maladie qui a évolué depuis les vingt dernières années.
Un important travail est également réalisé en relation avec les CLIC (centre local d’information et de coordination) qui organisent des ateliers mémoire, les «complémentaires santé» n’hésitent pas à programmer des conférences sur le sujet (le 21 oct. à Tarascon et le 23 oct. à Saverdun) ou encore de la formation en direction des aidants afin de les préparer à affronter la maladie de leurs proches.
Dans cet objectif, le Gérontopôle de Toulouse a mis en place depuis mai 2008 une étude inédite de prévention appelé MAPT (Multidomain Alzheimer Préventive Trial) pour répondre au mieux à la multiplicité des facteurs de développement de la maladie.
Cette étude nationale dure trois ans, elle est déjà menée dans les grands centres hospitaliers tels que Bordeaux, Montpellier ou Limoges mais également dans les centres périphériques comme Foix, Tarbes ou Castres.
Le CHIVA s’est donc engagé depuis juin 2009 dans l’étude MAPT conduite par Nazmiyé Uzun, neuropsychiatre attachée de recherche clinique.
«Nous cherchons des volontaires pour participer à cette étude de prévention des troubles de la mémoire chez les personnes de 70 ans et plus… Elle dure trois ans et les participants sont invités à assister tous les six mois à des séances de formation (ou stimulation cognitive) pour savoir comment entretenir sa mémoire, se maintenir en forme physique, garder une alimentation équilibrée et rester actif.
Ce programme de recherche a aussi pour objectif d’évaluer le rôle protecteur d’un complément nutritionnel à base d’Oméga 3 dont on a remarqué l’efficacité pour les maladies cardiaques mais aussi pour les troubles de la mémoire»
Le plan Alzheimer, lancé en février 2008 par Nicolas Sarkozy et doté d'un budget global de 1,6 milliards d'euros sur cinq ans, consacre chaque année 40 millions d'euros pour la recherche mais cette maladie pourrait affecter en 2020 le quart des plus de 65 ans.
Il faut donc d’ores et déjà planifier la prise en charge des personnes âgées dans le département tant au niveau social que budgétaire.
«Depuis le vote de la réforme hospitalière en juillet dernier indique le Dr Bories, la fameuse loi HPST (Hôpital, patients, santé, territoires) élaborée après un long volet de concertation et d’échanges, le secteur médico-social, sanitaire et hospitalier travaillent en interaction[…]
Ici en gériatrie il y a longtemps que nous travaillons en commun avec le secteur d’aide à domicile, la recherche, le médico-social […] car nous avons compris que l’offre de soins devait s’adapter à la demande et chaque cas est un cas particulier […] notre objectif c’est d’améliorer la qualité de vie et de prise en charge des patients»
L’équipe du Pôle gériatrique garde en tête ses deux objectifs que sont la recherche et la prévention.
«C’est tellement rare en France de pouvoir offrir à la population l’accès à des essais thérapeutiques que cela en devient très stimulant pour notre équipe», ajoute le Dr Bories.
Une approche globale de la maladie mise en oeuvre par le plan Alzheimer (2008-2012) car comme l'a rappelé Valérie Pécresse ministre de la recherche, le 21 septembre à l'occasion de la XVIe journée contre la maladie d'Alzheimer: «ce n'est pas seulement une question de recherches médicales, c'est aussi une question de société et d'humain. C'est pourquoi il faut instaurer davantage de recherches en sciences sociales et humaines autour de cette maladie»
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