PCB: Evitez de manger la carpe que vous aller pêcher!
Anses
Consommer
des poissons d’eau douce fortement bio-accumulateurs de PCB, tels que
l’anguille ou la carpe, pourrait des effets critiques sur la santé, en
particulier, sur le développement mental et moteur du jeune enfant
exposé pendant la grossesse ou l'allaitement. Mais qu’en est-il ? En
fait très peu de consommateurs « dépassent les limites », selon cette
étude de l'Anses, menée en collaboration avec l'InVS, sur le risque
d'imprégnation aux PCB des consommateurs adultes de poissons de rivière,
principalement les pêcheurs et les membres de leurs familles. Mais il
reste recommandé de limiter la consommation de ces espèces à quelques
fois par an.
Car
alors que l’objectif était d'identifier un lien éventuel entre la
consommation de poissons d'eau douce fortement bio-accumulateurs et
l'imprégnation aux PCSB, l'étude met bien en évidence que la
consommation des poissons fortement bio-accumulateurs est associée à une
augmentation de l'imprégnation aux PCB. Cependant, la consommation
actuelle de ces poissons aurait une influence moindre qu’autrefois, en
raison de la diminution progressive de la contamination en PCB dans
l'environnement.
Interdits
depuis plus de 20 ans en France et dans de nombreux pays, les PCB sont
des substances chimiques persistantes dans l'environnement. Si en 2006
des teneurs maximales européennes à ne pas dépasser dans les denrées ont
été définies, en France, comme dans plusieurs pays européens, des
dépassements ont été observés dans les poissons de plusieurs cours
d'eau. Ainsi au niveau national, il a été recommandé de limiter la
consommation des espèces fortement bio-accumulatrices (anguille,
barbeau, brème, carpe, silure), en particulier pour les femmes en âge
d’avoir des enfants.
L’étude
qui a porté sur les habitudes alimentaires de 606 pêcheurs amateurs ou
membres de leur foyer et 16 pêcheurs professionnels et inclus un
prélèvement sanguin montre que,
· le
niveau de consommation de poissons d'eau douce est faible (en moyenne 1
fois/mois chez les pêcheurs amateurs), en particulier pour les poissons
fortement bio-accumulateurs
· Seuls 13% des pêcheurs consomment leur prise plus de deux fois par an.
· les
niveaux d'imprégnations observés chez les participants à l'étude sont
similaires à ceux observés dans la population générale.
Des recommandations pour l’alimentation :
Même si très peu de participants dépassent le seuil d'imprégnation
critique, l'Anses a déterminé une fréquence de consommation maximale de
poissons fortement bio-accumulateurs sans risque sur le long terme,
soit :
-
à 1 fois tous les 2 mois pour les femmes en âge de procréer, enceintes
ou allaitantes ainsi que les enfants de moins de 3 ans, les fillettes et
les adolescentes,
- à 2 fois par mois pour le reste de la population.
C’est-à-dire bien plus que la pratique en population générale. Cependant l’Anses attire l’attention
Sur les zones de très forte contamination pour lesquelles il reste non recommandé de consommer les poissons d’eau douce.
Des
recherches se poursuivent en 2012, y compris sur d'autres composés
persistants, en particulier les composés perfluorés et bromés.
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