jeudi 18 septembre 2008

On sait tout... sauf ce qu'on oublie", explique Amélie (79 ans), tout en épluchant des pommes pour le gâteau destiné au quatre-heures. Comme elle, Andrée, Joseph, Henriette et les autres coéquipiers de l'atelier de pâtisserie ont fait un pied de nez au temps. Tous le conjuguent au présent.

Nous sommes à "L'Oasis", l'un des accueils de jour créés à l'initiative de Lions Alzheimer. Une association dont le mot d'ordre est "secourir son prochain sur le terrain" explique le Dr René Sliosberg, son président. "Le but est de resocialiser le malade et de le maintenir à domicile le plus longtemps possible."

Ici, il faut montrer mémoire blanche pour être admis. La vaste cuisine-séjour, aux couleurs vives, est à l'image de celle d'une grande maison. Réfrigérateur, lave-linge et lave-vaisselle, placards remplis de provisions, linge de table et serviettes personnalisées, brodées au nom de chaque personne qui fréquente le centre. Rien ne manque.

Pas même le canapé installé là pour faire connaissance. Ni la télé et le magnétoscope, "en marche le moins souvent possible" assure Béatrice Balestro, la directrice de l'établissement. "Parce que ça endort la tête" surenchérit Georgette (82 ans), la boute-en-train de service, qui n'en perd pas une miette. Même si parfois, elle recommence la même phrase. Comme un disque sur un phono usé. Parce qu'il y a maldonne du côté de la mémoire immédiate.

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