lundi 9 mai 2011

.Débat national sur la dépendance : où en est on ?





Roselyne Bachelot, ministre des Solidarités et de la Cohésion sociale et Marie-Anne Montchamp, secrétaire d’Etat auprès de la ministre des Solidarités et de la Cohésion sociale, ont présenté jeudi 14 avril un bilan d’étape des consultations sur la prise en charge de la dépendance.





De premières conclusions ont été présentées lors d’un point d’étape par les deux ministres et les pilotes des quatre groupes thématiques sur la dépendance. Ces derniers ont entamé, en février 2011, un travail visant à formuler des propositions sur la prise en charge de la dépendance ; alors que Roselyne Bachelot, et Marie-Anne Monchamp ont mené jusqu'à la fin du mois de mars 2011 des consultations auprès des principaux responsables des partis politiques, des représentants des organisations syndicales et patronales, des représentants des cultes et des grands courants de pensée, des associations familiales et d’usagers, des experts et des professionnels de la prise en charge des personnes dépendantes.

Les travaux
Un consensus se détache sur une plus grande reconnaissance du rôle des aidants, souligne Roselyne Bachelot. Si les avis diffèrent sur les modes de financement possibles pour la dépendance, en revanche, tous s'accordent sur la nécessité d'améliorer la prise en charge de la dépendance et de mieux soutenir ceux qui s’occupent d’un proche dépendant. La situation des aidants et l’amélioration de leur accompagnement ont été largement évoquées par le groupe d’Annick Morel « Société et vieillissement », et la ministre participera à tous les débats en région avec Marie-Anne Montchamp pour rencontrer directement les familles.

Le groupe de Jean-Michel Charpin « Perspectives démographiques et financières de la dépendance » retient des hypothèses moins optimistes que les précédentes projections sur le nombre de personnes âgées dépendantes à l’horizon 2060. Le nombre de personnes dépendantes au sein de l’APA s’établirait dans le scénario central à 1,4 million en 2020 et 2,3 millions en 2060 contre 1,15 million en 2010.

Pour le 3è groupe, celui d’Evelyne Ratte, portant sur l’accueil et l’accompagnement des personnes âgées dépendantes, il semblerait que le nombre de places en Ehpad soit globalement satisfaisant. « Dans certaines régions, les taux de remplissage atteignent à peine 50 % », précise Madame Bachelot. Des formes d’accueil intermédiaires entre le domicile et les Ehpad, médicalisés, seraient à développer. « Un modèle émergent », qui associerait besoins de sécurité et accompagnement, indique Marie-Anne Montchamp.

Le groupe animé par Bertrand Fragonard, qui consacre ses travaux à la gouvernance et aux modes de prise de la perte d’autonomie, constate que la couverture de la dépendance au sens strict est en grande majorité assurée par un financement public (près de 83 %) alors que les dépenses privées couvrent la plus grande partie de l’hébergement (près de 70%). D’où des restes à charge élevés.

La question du financement
Toutes les pistes sont ouvertes quant au financement de la dépendance, et aucune décision ne sera prise avant la fin du débat national ; débat auquel les Français sont incités à prendre part (site dédié). A partir de lundi, date de début des débats interdépartementaux en région, une première campagne de communication, encarts dans la presse et annonces radio, les y encouragera avec un slogan « Dépendance des personnes âgées, nous sommes tous concernés ».

« Il ressort des consultations que nous avons menées un consensus en faveur du maintien d’un large socle de solidarité nationale », confirme Roselyne Bachelot. Le socle solidaire de 25 milliards d’euros ne diminuera pas. Elle note aussi que « personne aujourd’hui ne propose d’exclure du bénéfice de l’APA » les personnes faiblement dépendantes (GIR4), « ce qui avait été évoqué au début ».
Sur une question relative à la contribution d’une assurance dépendance, Bertrand Fragonard fait remarquer qu’ « on peut très bien concevoir des formules d’assurance obligatoires qui viennent compléter l’APA », « c’est un débat qui devra être mené ».

Quant à la CSA (2è jeune journée de solidarité, ou extension de la première), ce qui pourrait être considérée comme un alourdissement du coût du travail, lequel a déjà été exclu par le Président de la République, « elle fait partie des pistes évoquées » comme toutes les autres, ajoute Bertrand Fragonard.

Interrogée sur l’hypothèse du recours sur succession, « ce n’est pas une proposition qui recueille beaucoup de succès » lors du dialogue avec les différents partenaires, répond Roselyne Bachelot. « Nous lançons une étude sur l’obligation alimentaire et la récupération sur succession » annonce Bertrand Fragonard qui relève que ces deux points « concernent uniquement les personnes très modestes, et d’autre part l’hébergement ».

Nos remerciements au service de presse de Roselyne Bachelot pour les iconographies.
Photographies de la ministre : Copyright Dicom

Dominique Monnier, le 15 avril 2011
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