Archive pour la catégorie 'Alzheimer'
Le premier institut français dédié à Alzheimer ouvre ses portes à Paris
Jeudi 30 septembre 2010
L’hôpital de la Pitié-Salpêtrière dans le 13ème arrondissement de Paris accueille depuis vendredi dernier L’Institut de la mémoire et de la maladie d’Alzheimer (IM2A). Inauguré par Nora Berra, Secrétaire d’Etat chargée des aînés, ce centre unique en France sera consacré à la prévention de la maladie d’Alzheimer, à la recherche clinique, au diagnostic précoce, et au traitement de la maladie d’Alzheimer et de troubles apparentés.
Les technologies les plus modernes pour mieux connaître Alzheimer
En France, 6% des individus âgés de plus de 65 ans sont atteints de la maladie d’Alzheimer ou de maladies voisines. 50% des malades ne sont pas diagnostiqués et ne bénéficient par conséquent d’aucun accompagnement médical. L’ouverture de L’IM2A traduit donc l’urgence de mieux connaître la maladie d’Alzheimer pour mieux la soigner. Dans cette optique, le Pr. Bruno Dubois, directeur du centre exprime sa volonté de travailler en ‘’partenariat’’ avec les malades d’Alzheimer. Ces derniers subiront, s’ils le souhaitent, des examens médicaux à l’aide de technologies très avancées telles que l’électrophysiologie ou la neuro-imagerie. Les informations recueillies seront conservées dans une base de données. Elles seront ensuite analysées mathématiquement avec l’aide des chercheurs de l’Université Pierre et Marie Curie. Ces travaux permettront un diagnostic plus précis et plus sûr de la maladie d’Alzheimer.
3000 m² entièrement dédiés à la maladie d’Alzheimer
Pour mener à bien ces ambitieux objectifs, l’IM2A s’est doté de 10 lits en hôpital de jour, 5 boxes de consultations spécialisées, et un plateau technique des plus modernes. Par ailleurs, l’institut est équipé d’un centre mémoire de ressources et de recherches, un centre d’essais thérapeutiques, deux centres nationaux de référence, un centre de coordination d’études de cohortes et des espaces de travail en commun. L’ensemble des locaux s’étend sur une surface de plus de 3000 m² . La Fondation Ifrad en faveur de la recherche sur la maladie d’Alzheimer et la Fondation Hôpitaux de Paris-Hôpitaux de France ont largement soutenu la réalisation du centre, dont l’Institut du cerveau et de la moelle épinière, également inauguré le 24 septembre, sera un des partenaires.
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Alzheimer : un coût record de 604 milliards de dollars en 2010
Lundi 27 septembre 2010
La Journée mondiale de la maladie d’Alzheimer a été l’occasion de faire le point sur les démences et leur portée économique et humaine à l’échelle mondiale. Une étude anglo-suèdoise révèle ainsi que le coût de la maladie d’Alzheimer et de troubles apparentés pour la société est tentaculaire. En outre, au rythme où vont les choses, le nombre de malades d’Alzheimer pourrait bien doubler d’ici 2020. Un rapport alarmant, que seuls les progrès de la science pourront contredire. C’est dire l’importance pour le monde entier d’investir dès aujourd’hui dans la recherche.
Alzheimer : une maladie qui coûte cher
Un rapport publié mardi estime à 604 milliards de dollars le coût de la maladie d’Alzheimer et les troubles apparentés pour la société pour l’année 2010. Cette somme impressionnante dépasse 1 % du PIB mondial, un coût équivalent à la 18e économie mondiale, entre la Turquie et l’Indonésie.
Ce rapport commandé par l’association Alzheimer’s Disease International (ADI) estime à 35,6 millions de personnes atteintes par la maladie d’Alzheimer et les autres démences. Un chiffre qui devrait doubler d’ici 2030 et même tripler en 2050. Les auteurs du rapport, les professeurs Anders Wimo du Karolinska Institutet à Stockholm et Martin Prince de l’Institut de psychiatrie du King’s College à Londres, estiment en effet que le nombre de malades doublera tous les 20 ans, atteignant ainsi quelque 66 millions de personnes en 2030 et 115 millions en 2050.
Si aujourd’hui, la maladie d’Alzheimer touche essentiellement les pays développés, le nombre de cas va augmenter plus rapidement dans les pays en voie de développement, de même que le coût pour la société. Aujourd’hui les dépenses des pays développés (et plus particulièrement l’Europe occidentale et l’Amérique du Nord) sont les plus élevées : 89 % du coût total pour 46 % des cas. Alors que celles des pays moyennement développés représentent seulement 10 % pour 40 % des cas. Enfin, les pays en voie de développement sont loin derrière avec 1 % pour 14 % des cas.
Développer l’effort financier pour faire face à Alzheimer
A travers ce rapport, l’association Alzheimer’s Disease International (ADI) appelle tous les gouvernements à reconnaître les démences comme une priorité nationale et à investir d’avantage dans la prévention et le développement de “plans Alzheimer”. Seuls six pays ont déjà lancé de tels plans, dont la France, l’Angleterre et l’Australie. Les Etats-Unis en revanche ne sont pas préparés à faire face à ce fléau humain et économique, explique Harry Johns, le PDG de l’ Alzheimer’s Association, l’un des 73 membres d’ADI. Le gouvernement américain dépense ainsi chaque année quelque 6 milliards de dollars pour la recherche sur le cancer, 4 milliards pour les maladies cardiovasculaires et environ 3 milliards pour le SIDA. Pourtant, lorsqu’on en vient à la maladie d’Alzheimer, la dépense n’est plus que de 469 millions de dollars par an, une somme qui ne fait pas le poids face à une maladie se développant de façon exponentielle.
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Alzheimer : Les MAIA vont se généraliser en 2011
Mercredi 22 septembre 2010
A l’occasion de la Journée mondiale d’Alzheimer, une réunion de suivi du Plan Alzheimer 2008-2012 s’est tenue au palais de l’Elysée vendredi 17 septembre. Le Président Nicolas Sarkozy a salué les progrès effectués sur de nombreux plans en faveur des malades. Il a par ailleurs annoncé le développement des MAIA, les maisons pour l’autonomie et l’intégration des malades d’Alzheimer. Mesure phare du Plan Alzheimer, ces structures ont été expérimentées avec succès dans 17 points de l’Hexagone, confirmant qu’elles favorisent la collaboration des intervenants et simplifient la prise en charge des malades d’Alzheimer et de leurs aidants.
Développer les métiers au service des malades d’Alzheimer
La maladie d’Alzheimer touche actuellement 860 000 personnes en France, un chiffre d’autant plus alarmant que 450 000 d’entre eux ne bénéficient pas du suivi médical adéquat. Pour tenter de pallier à cette situation, une enveloppe gouvernementale s’élevant à 1,6 milliard d’euros a été attribuée. Elle doit permettre d’une part la progression de la recherche scientifique pour la découverte d’un traitement contre Alzheimer, et d’autre part, la mise en œuvre sur le terrain d’initiatives en faveur des malades d’Alzheimer. En ce sens, les 17 projets pilotes des maisons pour Alzheimer, ont prouvé une amélioration certaine de la prise en charge des malades et de leurs aidants, en répondant très rapidement aux situations difficiles présentées.
Pour ce faire, 51 professionnels travaillent dans ces structures, coordonnant les soins sur le plan sanitaire et médicosocial, grâce au maillage gérontologique local.
Fort de ce succès, le gouvernement a annoncé la création de 35 nouvelles structures en 2011 et 100 supplémentaires en 2012, aboutissant alors à une couverture totale du territoire par 400 à 600 maisons Alzheimer en 2014.
La communication et la transmission des informations entre les différents professionnels s’en trouveront ainsi largement facilité.
Enfin, le Président a rappelé la création de nouveaux métiers spécialisés dans la prise en charge d’Alzheimer, tels que les “assistants de soins en gérontologies”, et le renforcement du nombre de psychomotriciens et d’ergothérapeutes.
Mieux structurer la prise en charge des malades d’Alzheimer
Ainsi, les expériences menées depuis un an et demi ont prouvé que les MAIA permettaient d’intervenir efficacement notamment dans les situations complexes.
De plus, elles devraient permettre aux individus souffrant d’Alzheimer et souhaitant rester à domicile de bénéficier d’un accompagnement médical et para-médical de qualité.
Pour ce faire, les dispositifs de maintien à domicile sont en cours d’évolution. A terme, l’objectif est la création de 500 équipes mobiles, intégrant divers professionnels, spécialisés en réadaptation et aptes à accompagner les malades depuis les premiers stades d’Alzheimer. Pour l’heure, ce système est testé dans 40 Services de Soins Infirmiers à Domicile (SSIAD), et 127 nouvelles équipes seront opérationnelles d’ici la fin 2010. En outre, 18 structures de répit sont actuellement testées. Elles proposent divers services permettant aux aidants de souffler l’espace de quelques heures ou de quelques jours, pendant que leur proche est pris en charge par un système de relais, sous forme d’accueil de jour ou d’hébergement de courte durée.
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L’effet bénéfique de la vitamine B contre Alzheimer
Lundi 13 septembre 2010
Une étude scientifique publiée le 9 septembre dans le journal Internet Plos One (Public Library of Science One) révèle l’effet bénéfique de la vitamine B sur la maladie d’Alzheimer. Réalisés par des scientifiques britanniques, ces travaux démontrent que l’administration de doses conséquentes de vitamine B entraînerait une réduction de 30 à 50 % de l’atrophie cérébrale chez les individus touchés par un déclin cognitif modéré, ralentissant de manière notable l’évolution de la maladie d’Alzheimer.
La substance protégerait le cerveau contre Alzheimer
Une équipe de chercheurs de la prestigieuse université d’Oxford a étudié les effets de la vitamine B sur la maladie d’Alzheimer pendant deux ans, sur une cohorte de 168 personnes âgées de plus de 70 ans et souffrant d’un déclin cognitif modéré. Ce déclin, caractérisé par des pertes de mémoire fréquentes, peut être un signe précurseur de la maladie d’Alzheimer. La moitié des participants se sont vus administrés des doses élevées de vitamine B (acide folique, B6 et B12). L’autre moitié a reçu un placebo. Les résultats sont surprenants : en moyenne, la progression de l’atrophie cérébrale a été ralentie de 30 % dans le groupe prenant des vitamines B. Pour certains individus, le rythme d’évolution a été diminué jusqu’à 53 %.
Le docteur David Smith, un des responsables de cette étude, apporte un éclairage sur ces résultats. La vitamine B aurait un effet protecteur sur la structure du cerveau et entraverait donc le développement d’Alzheimer.
Des résultats remis en question par des spécialistes d’Alzheimer
La vitamine B se trouve à l’état naturel dans bon nombre d’aliments tels que la viande, les œufs, le poisson et les légumes verts. Sa consommation serait un moyen simple, sûr et peu onéreux de prévenir Alzheimer chez les individus souffrant d’un déclin cognitif modéré.
Le professeur Dubois, célèbre neurologue français, spécialiste de la maladie d’Alzheimer, reste toutefois dubitatif face aux conclusions des chercheurs anglais. Si l’effet protecteur de la vitamine B sur le bon fonctionnement des neurones est probable, il serait imprudent d’affirmer une quelconque influence sur l’apparition de la maladie d’Alzheimer. Cette pathologie résulte d’un processus biologique complexe encore méconnu. La vitamine B à elle seule ne saurait être un facteur déterminant.
A l’avenir, des études complémentaires seront nécessaires pour confirmer ou non les effets de cette substance sur Alzheimer.
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Alzheimer : Un aidant sur six éprouve de la détresse
Jeudi 2 septembre 2010
Deux études connexes publiées le 26 août par l’Institut d’information canadien sur la santé (ICIS) démontrent que la situation des aidants informels est particulièrement fragile, notamment lorsque la personne âgée dont il est question souffre de la maladie d’Alzheimer. En effet, un aidant sur six ressentirait de la détresse. Un sentiment qu’il est primordial de détecter à temps, afin de pouvoir proposer un relais, et assurer un accompagnement de qualité à la personne âgée ainsi qu’à son entourage.
L’aidant du malade d’Alzheimer en première ligne
La première étude, baptisée Le soutien aux aidants naturels au cœur des services à domicile, a analysé 130 000 cas personnes âgées, dont une certaine proportion étaient atteints d’Alzheimer et ayant bénéficié de services à domicile de longue durée en 2007-2008.
Pratiquement tous les clients de ces services (98%) dépendaient d’un aidant naturel, le plus souvent un conjoint, un enfant adulte ou un voisin, prodiguant un soutien important dans les activités de la vie quotidienne, comme les courses, la gestion des médicaments, la toilette etc. Cet accompagnement n’est pas sans incidence sur la santé morale de l’aidant, fragilisé par le poids et des responsabilités et les relations parfois difficiles avec le proche malade. Ces difficultés s’aggravent lorsque la personne âgée manifeste des symptômes de dépression, un comportement social inadapté, ou une opposition aux soins. L’aidant sera alors deux fois plus susceptible de souffrir de détresse.
Par ailleurs, les aidants des clients présentant des troubles cognitifs, souvent associés à la maladie d’Alzheimer étaient 3 fois plus susceptibles d’être en détresse.
L’entrée en institution des malades d’Alzheimer
La deuxième étude, intitulée Les soins aux personnes âgées atteintes de la maladie d’Alzheimer et d’autres formes de démence, enseigne que pour les années 2007 et 2008, 20% des personnes âgées recevant des services d’aide à domicile de longue durée présentait un diagnostic de maladie d’Alzheimer ou d’une pathologie apparentée. 17 % de ces clients atteints d’Alzheimer souffraient de troubles cognitifs modérés à sévères. En dépit des difficultés rencontrées dans leur quotidien, ces personnes âgées demeuraient tout de même à domicile.
La décision de l’entrée en établissement des patients atteints d’Alzheimer est influencée par deux critères déterminants. D’une part, leur situation de famille. En effet, les malades d’Alzheimer célibataires, veufs ou divorcés, sont deux fois plus susceptibles d’être admis en établissement que ceux qui étaient mariées.
D’autre part, la présence de symptômes d’errance. Ainsi, les malades d’Alzheimer ayant tendance à déambuler sont sept fois plus susceptibles d’entrer en structure de soins que les autres.
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