mercredi 22 juin 2011

ALZHEIMER


.Fin des travaux des groupes de travail sur la prise en charge de la dépendance Les rapports des quatre groupes de travail sur la prise en charge de la dépendance ont été remis le 21 juin à Roselyne Bachelot, ministre des Solidarités et de la Cohésion sociale. Les travaux du groupe de travail « Société et vieillissement » dégagent cinq axes forts : prévention, politique du bien vieillir, reconnaissance des aidants, guichet unique pour une meilleure coordination.


Penser le logement des personnes âgées comme un élément du bien vieillir, est un des axes issu de la synthèse des travaux du groupe de travail sur la dépendance « Société et vieillissement ».
Dans ce cadre, le développement d’habitats adaptables et adaptés au vieillissement et à la perte d’autonomie, intermédiaires entre le domicile et l’établissement, pourrait être une orientation nouvelle des politiques publiques du vieillissement, accompagnée en tant que de besoin par des expériences tarifaires de prise en charge des soins et du soutien social pour les résidents âgés.

De même, l’adaptation des logements privés à la perte d’autonomie apparaît comme un axe prioritaire immédiat, conforme à la fois au souhait des français de vieillir chez eux (73% des plus de 60 ans sont propriétaires de leur logement) et à une logique préventive (prévention des chutes et maintien du lien social). Les propositions du groupe de travail visent à faciliter ces aménagements.


Ce même groupe parie sur la prévention, considérant que l’affirmation d’une politique de prévention plurielle (médicale, médico‐sociale et sociale) de la perte d’autonomie, forte, visible, conduite dans la durée, évaluée, organisée, est essentielle : elle pourrait permettre à l’ensemble de la population de vieillir en meilleure santé, contenir l’augmentation du nombre de personnes en perte d’autonomie et limiter, le cas échéant, l’ampleur des incapacités.

Deux scénarios d’organisation des acteurs de la prévention au niveau territorial sont proposés, les ARS étant, dans les deux cas, les chefs de file des schémas de prévention territoriaux, articulés avec les départements et les communes : l’un voit les caisses vieillesse devenir des acteurs de premier plan dans ce domaine, sans financement supplémentaire, l’autre donne ce rôle aux départements sous réserve que de nouveaux moyens leur soient affectés.


Le groupe est attaché à une reconnaissance des aidants avec des soutiens organisés par le département. Il est certain que l’aide sera d’autant plus importante que les aidants seront soutenus. Dans cet objectif, le groupe propose que leur information et leur soutien par des dispositifs adaptés (formation, aides au répit) soient reconnus par la loi comme une fonction qui devrait être confiée au département et organisée par cette collectivité territoriale.

Des améliorations doivent également être apportées pour rendre plus aisée la fonction d’aidant, notamment en matière d’articulation avec la vie professionnelle. Le groupe considère enfin que le développement des solidarités locales et associatives doit constituer un objectif de premier rang pour mieux accompagner le vieillissement de la population.


La coordination est à concrétiser autour des personnes et de leurs familles, souligne le groupe. La multiplicité des acteurs et des financements consacrés à la perte d’autonomie ne saurait justifier l’extrême complexité que les personnes âgées et leurs familles doivent affronter. La dispersion actuelle des actions entraine pour la collectivité une moindre optimisation de ses efforts avec des dispositifs de coordination empilés sans succès depuis 30 ans.

Une organisation des acteurs doit aujourd’hui aboutir à la mise en place d’une sorte de « guichet unique » pour les personnes âgées et leurs familles : cette fonction de coordination, doit être pérenne, opérationnelle, et de proximité.

Enfin, expérimenter les nouvelles voies d’une politique du bien vieillir est le cinquième axe défini par le groupe de travail « Société et vieillissement ». Les politiques du bien ou du mieux vieillir sont à mener sur la durée. D’abord parce qu’elles vont prendre du temps à se mettre en place et à porter leurs fruits. Ensuite parce que le développement des connaissances et l’expérimentation sur une durée convenable (5 ans) sont nécessaires pour tester de nouveaux outils, les évaluer et, le cas échéant les adapter pour les généraliser.


Source : ministère des Solidarités et de la Cohésion sociale

Dominique Monnier, le 22 juin 2011

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