jeudi 10 novembre 2011

.« Tomber la tenue » en Ehpad ; au Colloque international sur les approches non-médicamenteuses de la maladie d'Alzheimer
« Tomber la tenue »
professionnelle, une expérience réussie de Christian Bertin et son équipe (résidence les Grands Jardins à Montauban de Bretagne) relatée lors de la 4ème édition du Colloque international sur les approches non-médicamenteuses de la maladie d'Alzheimer : « prendre soin et milieux de vie », qui s’est déroulé au Palais des Congrès de Versailles, les 3 et 4 novembre 2011.

L’EHPAD comporte 2 sites en Ile-et-Vilaine et accueille des résidents autonomes ou dépendants, dont des malades d’Alzheimer. A Montauban-de-Bretagne, la résidence Les Grands Jardins comporte 104 lits. A Médreac, la résidence Les Menhirs (47 places, 38 en accueil classique) bénéficie du label UHR (Unité d’Hébergement Renforcé) pour 14 personnes, qui permet d’accueillir des malades souffrant de troubles du comportement importants. Les 2 établissements sont dirigés par Christian Bertin.
Ils ont adopté la démarche Humanitude® de l’Institut Gineste-Marescotti, offrant un milieu de vie plutôt qu'un milieu de soin. Leur projet de vie : « proposer un nouveau domicile, lieu de vie chaleureux, ouvert sur l’extérieur, où la personne pourra continuer sa vie le mieux possible ».
Ils sont aussi, depuis 3 ans, le théâtre d’une expérience originale et réussie, faire évoluer les tenues professionnelles en civiles. A Montauban de Bretagne et à Médreac, les soignants portent une tenue civile. L’uniforme a été relégué dans les placards.

Des avantages certains
Le bilan est positif, à la fois pour les résidents et le personnel. Pour le résident, la tenue civile des intervenants renforce le sentiment de domicile plutôt que de se sentir dans une clinique ou un hôpital. L’intérêt du « vêtement civil se retrouve lors de l’accompagnement de personnes atteintes de troubles cognitifs », explique Christian Bertin. Il leur évite les réactions violentes que déclenchent parfois des individus en blouse, alors que les malades pensent être à leur ancien domicile.
Du côté des soignants, après 3 ans, ils auraient maintenant « beaucoup de difficultés à revenir en arrière », assure le directeur.
Dans la pratique, pas de confusion entre personnel soignant et des civils. Les soignants s’identifient, se présentent, engagent le dialogue, et sont rapidement reconnus que ce soit par la famille ou le résident.
Pas d’inquiétude à avoir côté hygiène, la tenue civile portée par le personnel est entretenue par l’établissement, et n’en sort pas. Des blouses sont revêtues si certains soins l’exigent. Ce sont par ailleurs les membres du personnel, qui, pour un meilleur confort, choisissent leurs vêtements, pris en charge par l’Ehpad dans une limite de budget.

Le mûrissement d’un projet
Christian Bertin explique qu’une dizaine d'années ont été nécessaires à la gestation du projet, avec une réflexion en équipe. Des freins se rencontrent au niveau du personnel. Certains peuvent craindre d’être dépossédés de leur « pouvoir » symbolisé par l’uniforme. La notion de « pouvoir » n’est pas compatible avec le « prendre soin », souligne le directeur. D’autres peuvent regretter « le rôle de transition entre la vie privée et la vie professionnelle », symbolisée pour eux par la blouse, un point sur lequel l’équipe de direction doit être vigilante.
Un premier pas a été le port de tenues de couleur, au lieu du blanc, avant de proposer le travail en civil. Un choix au départ sur la base du volontariat avant sa généralisation, mais une tenue civile imposée dès le départ à Médréac qui n’a ouvert ses portes qu’en 2008.
Pouvoir enlever la blouse nécessite d’une part un projet d’établissement fort, d’autre part la formation des soignants à l'Humanitude®, explique Christian Bertin.


Sources :
- Colloque international sur les approches non-médicamenteuses de la maladie d'Alzheimer : « prendre soin et milieux de vie », 4 novembre 2011.
- La Revue francophone de Gériatrie et de Gérontologie – Tome XVIII n°178, octobre 2011

Dominique Monnier, le 9 novembre 2011

1 commentaire:

EMS Research a dit…

Bonjour,

Centre de recherche medical, nous recherchons des aidants et patients atteints de la maladie d'Alzheimer (Diagnostiquee leger) pour realiser une etude remuneree a hauteur de 75 euros par patient (du 23 au 25 Novembre).

Cette etude, dont l'objectif est de connaitre le quotidien des aidants face a un proche atteint de la maladie d'Alzheimer (diagnostique leger) prendra la forme d'une conversation telephonique assistee d'internet ;

(Chaque contact eligible fourni fera l'objet d'une retribution de l'ordre de 20 euros pour l'association).

Recherche :

2 AIDANTS + 2 PATIENTS atteints de la maladie d'Alzheimer (Stade LEGER obligatoire - MODERE non accepte).
Remuneres 75 euros par patient pour 60 min d'entretien (telephone + internet).
Important : Les patients doivent repondre a un questionnaire de 2 min avant l’entretien d’1H.

J’insiste sur le fait que cette étude n’est pas conduite dans un but commercial et sert uniquement à cerner l’avis, les besoins et les attentes des personnes malades afin d’améliorer leur quotidien.
EMS Research est une société d’études de marché basée à Londres, et spécialisée dans les études médicales. Nous respectons le code de déontologie ESOMAR, ce qui garantie la confidentialité des informations que vous nous communiquez.
Les informations ne seront en aucun cas associées à vos nom et informations personnelles, mais traitées uniquement sous forme d’agrégat.
Si vous etes interesse ou si vous avez la moindre question, n’hésitez surtout pas à nous contacter par email ou par téléphone: simon@ems.eu.com ou 01 70 74 30 89.
Nous vous remercions énormément de l’intérêt que vous pourriez porter à notre étude.