INSOMNIE: Sommeil troublé, premier signe d’Alzheimer?
Le
vieillissement normal, le stress, les médicaments et certaines
conditions de santé physiques ou mentales peuvent entraîner l'insomnie.
Mais les troubles du sommeil pourraient également être associés à
l’accumulation de plaques β-amyloïdes, typique de la maladie
d’Alzheimer. C’est ce que révèle cette étude de la Washington University
soutenue par l’American Academy of Neurology et publiée dans l’édition
du 5 septembre de la revue Science Translational Medicine.
Des
études précédentes sur l’animal et l’Homme ont déjà suggéré montré que
les niveaux de β-amyloïde varient naturellement avec le cycle circadien,
veille-sommeil, les niveaux augmentant en période de veille et
diminuant pendant le sommeil. Cette recherche sur le lien entre le
sommeil et l'accumulation de plaques dans le cerveau a porté sur la
souris. Les auteurs rappellent les plaques ou amas de protéines
amyloïdes commencent à se former dans le cerveau 10 à 15 ans avant
l’apparition des symptômes et donc des premiers troubles de la mémoire.
Les chercheurs ont donc cherché à savoir si les premiers stades de
développement de ces plaques sont associés à des modifications aux
habitudes de sommeil sur des souris génétiquement modifiées pour être
modèles de la maladie d’Alzheimer.
Sur
2 groupes de souris, l'un modèle de la maladie, et l'autre témoin, sans
mutation, les chercheurs ont suivi les différences dans le cycle
veille-sommeil avant et après le développement des plaques β-amyloïde,
et en particulier le temps de sommeil paradoxal ou sommeil profond.
Une perte en quantité et en qualité :
Les chercheurs constatent, qu’avant le développement des plaques, les
souris passaient environ 30 mn éveillées, en moyenne par heure, sur un
cycle de 24 heures. Après 3 mois, alors que les plaques commençaient à
se former, les souris passent beaucoup plus de temps éveillées, après 6
mois, les souris restent éveillées pendant une durée moyenne de 40
minutes par heure. Alors que la quantité de sommeil diminue, la qualité
se détériore aussi, avec un sommeil paradoxal réduit.
Conclusion,
au fur et à mesure que les plaques commencent à se développer, les
souris passent plus de temps éveillées et perdent en qualité de sommeil.
Les chercheurs concluent que des recherches plus poussées chez l'homme
sont nécessaires pour valider ou non cette association chez les
personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer, et si les changements de
comportement de sommeil sont prédictifs d’un développement ou d’un début
d'Alzheimer. Si cela était confirmé chez les humains, ces résultats
constitueraient un signe prédictif de stade précoce d'Alzheimer.
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