ALZHEIMER: Du sang neuf pour doper la mémoire?
« Donner du sang jeune aurait-il un effet sur l’Homme? Je pense de plus en plus que cela se pourrait bien », dit le chercheur. « Et je n’y croyais pas, il y a seulement 3 ans ». Car du sang de jeunes souris vient
d’inverser certains effets du vieillissement, sur l'apprentissage et la
mémoire chez des souris plus âgées, grâce à une activation des
connexions entre les cellules du cerveau. Ces conclusions présentées à
la Réunion annuelle Neuroscience 2012 de la Society for Neuroscience,
ouvre comme une nouvelle ère en médecine régénérative.
Cette
expérience vampirique sur la souris suggère qu'il est possible de
rajeunir le cerveau d’animaux âgés en leur injectant du sang jeune.
C’est le Dr Saul Villeda de l'Université de Stanford, qui a dirigé ces
recherches et fait cette constatation extraordinaire. La transfusion de
sang de jeunes souris est parvenue à rétablir la mémoire des souris plus
âgées à un niveau comparable à celui des animaux plus jeunes. Une
technique, explique-t-il, qui pourrait bien, un jour, contribuer à préserver les humains des pires effets du vieillissement, dont fait partie la maladie d'Alzheimer.
En
pratique, le Dr Villeda a connecté le système circulatoire d'une souris
jeune avec une souris âgée afin que leur sang puisse se mélanger. Après
quelques jours, le processus de vieillissement cérébral avait ralenti. Le nombre de cellules souches dans le cerveau avait augmenté tout comme les connexions neuronales, de 20%.
En
2011, l’équipe de l'École de médecine de l'Université de Stanford
démontrait le vieillissement accéléré du cerveau de souris jeunes
exposées au sang de souris âgées (1).
Dans
cette nouvelle étude, il constate, avec le test du labyrinthe que les
souris âgées réussissent aussi bien que des souris jeunes de quelques
mois.
Explication ? Le sang jeune apporterait des facteurs chimiques clés qui ont tendance à diminuer normalement avec l’âge. Quels facteurs ? Les
chercheurs ne savent encore répondre. Mais si l’idée d’un
rajeunissement cérébral possible avec du sang jeune nécessitera de très
nombreuses recherches, elle ouvre l’espoir incroyable de thérapies
préventives contre les effets neurodégénératifs du vieillissement. Mais
la question qui se pose aujourd’hui est, quelle molécule, dans le sang
jeune, est capable de contrer les effets du processus de
vieillissement ?
Source: Neuroscience 2012
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