ALZHEIMER: Un gène de susceptibilité multiplie le risque par 5
Inserm et NEJM
Un
gène de susceptibilité d’une maladie rare, appelée maladie de
Nasu-Hakola, à l’origine aussi de la maladie d’Alzheimer, c’est la
découverte de cette recherche internationale à laquelle a contribué une
équipe de l’Inserm. Deux études, présentées dans l’édition du 14
novembre du New England Journal of Medicine confirment les mutations de
ce nouveau gène, TREM2, comme facteur de risque de maladie d’Alzheimer.
L’équipe
française de l’Inserm-Institut Pasteur Lille-Université de Lille,
dirigée par Philippe Amouyel, décrit cette maladie génétique rare,
l’ostéodysplasie polykystique lipomembraneuse avec leucoencéphalopathie
sclérosante ou maladie de Nasu-Hakola : La maladie, qui débute vers la
trentaine par des douleurs du poignet ou de l’épaule, des gonflements
articulaires, entraîne ensuite de légers changements de la personnalité
suivi par des symptômes neurologiques frontaux jusqu’à une démence
précoce. Cette affection a déjà été associée à des mutations dans le
gène TREM2 sur le chromosome 6, rappelle l’Inserm.
La première étude montre que sur cette même région du chromosome 6, des mutations du gène TREM2 sont également associées à un risque 5 fois plus élevé de développer une maladie d’Alzheimer à
début tardif. Un séquençage complet réalisé chez 281 individus atteints
de la maladie d’Alzheimer et 504 témoins permis d’identifier un excès
de mutations de TREM2 chez les malades par rapport aux témoins puis
l’identification de ces mutations de TREM2, sur de très larges
échantillons de populations de patients atteints d’Alzheimer a permis de
mesurer précisément l’importance de l’association entre mutation de
TREM2 et la maladie.
La
seconde étude, une analyse anatomopathologique sur 6 sujets présentant
des variants du gène TREM2 met en évidence des lésions cérébrales de
type Alzheimer et, sur un modèle de souris transgénique de la maladie
d’Alzheimer, montre l’augmentation d’expression de TREM2 dans les
cellules entourant les plaques amyloïdes et les neurones.
L’identification
de ce gène de susceptibilité d’une maladie rare à l’origine de la
maladie d’Alzheimer témoigne de l’hétérogénéité des causes et contribue à
la compréhension de la maladie, identifie une nouvelle cible possible
pour de nouveaux traitements ainsi qu’un nouveau biomarqueur possible du
risque d’Alzheimer.
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