Les principes DE LA BIENTRAITANCE
●●Promouvoir la bientraitance implique une mobilisation de l’ensemble de l’établissement
Cette mobilisation doit se déployer dans les services et les unités, mais également au niveau des instances de gouvernance et de la direction. La bientraitance est un projet collectif et transversal qui doit impliquer tous les professionnels soignants, administratifs et logistiques en lien avec les usagers. Cela relève donc de la politique de l’établissement et à ce titre doit figurer dans les valeurs affichées et se décliner en principe et en actions dans le projet d’établissement. Si la mobilisation doit se réaliser à tous les niveaux de l’établissement, son absence ne doit pas être un obstacle pour démarrer, au sein d’une unité, la mise en place d’actions.
●●Déployer une politique de bientraitance s’inscrit dans un changement culturel
Ce changement culturel impacte les organisations, les pratiques, les attitudes. Il s’agit d’une remise en question constante de ses pratiques professionnelles quelle que soit sa place dans l’institution. Cette remise en question implique un travail collectif, des approches interprofessionnelles et une ouverture sur l’extérieur. La bientraitance n’est jamais acquise, c’est un stade vers lequel on tend afin d'écouter et entendre l'autre et soi-même. Ce changement culturel ne s’opérera que si tous les niveaux de l’établissement et toutes les instances s’en saisissent et l’intègrent dans leur projet.
●●S’inscrire dans une démarche de bientraitance implique d’associer les personnes malades et leurs proches
Outre la bienveillance et la qualité humaine de la relation, il s’agit également de promouvoir leur autonomie, c'est-à-dire la capacité des personnes à décider pour elles-mêmes et à faire connaître leurs préférences. Or le risque de résurgence du paternalisme n’est jamais loin. Il est donc indispensable de construire ces actions, ces réflexions, en lien avec des usagers de l’établissement et ses représentants. La bientraitance se construit dans l’intersubjectivité, celle des soignants, celle des patients, des résidents et de leurs proches. La capacité d’expression de ces derniers reste la meilleure indication pour évaluer une prise en charge bien traitante : écouter et entendre ces derniers devient alors le cœur de la mise en œuvre de la bientraitance. Les points de vigilance
Spontanément, les professionnels souhaitent être bien-traitants. Les pratiques ou organisations maltraitantes se développent parce que les professionnels ne le perçoivent pas, n’en ont pas conscience ou s’ils en ont conscience, ils en souffrent.
Déployer une politique de bientraitance, inciter les professionnels et les collectifs de travail à s’interroger sur les pratiques, promouvoir la notion de bientraitance a toutes les chances de susciter chez les professionnels des prises de conscience ou de révéler des situations intolérables : la hiérarchie doit alors être préparée à réagir et à agir. Le pire serait de susciter la prise de parole et de ne rien en faire ensuite.
De même, cela peut aboutir à une remise en question des niveaux hiérarchiques : il peut y avoir des divergences entre les positions des uns et des autres et au final des incompréhensions de part et d’autre.
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