Conclusion du rapport ADI 2011 : Le problème du diagnostic précoce dans toutes les sociétés
Le rapport mondial Alzheimer 2011 de
l’ADI, « Les avantages du diagnostic et de l’intervention précoces »,
pointe du doigt le problème du manque de diagnostic précoce partout dans
le monde.
Le problème de diagnostic est souvent lié à une faible prise de conscience de la maladie qui n’est pas forcément limitée aux pays à revenus faibles ou moyens.
Le Plan Alzheimer du Royaume Uni met en
évidence la stigmatisation et deux fausses croyances (que la maladie
est une conséquence du vieillissement et que rien ne peut être fait) à
comme étant les principaux facteurs qui, d’une part empêchent les
personnes de demander de l’aide et d’autre part freine la mise en place
des services. Au Royaume Uni, les patients attendent en moyenne 3 ans
avant de signaler des symptômes de démence à leur médecin.
Le rapport affirme que la majorité des
personnes atteintes de démence aujourd’hui n’ont pas reçu un diagnostic
formel. Les trois quart des 36 millions de personnes atteintes de
démence dans le monde ne sont pas diagnostiquées et ne bénéficient
d’aucune intervention. Dans les pays à haut revenu, seuls 20-50% des cas
sont reconnus et répertoriés dans les services de premiers recours. Ce
phénomène d’écart de traitement (« treatment gap ») est certainement
encore plus grand dans des pays à revenu bas et moyen.Une étude en Inde
indique que 90% des cas ne sont pas identifiés. En extrapolant ces
données à d’autres pays dans le monde, cela signifie que 28 à 36
millions de personnes atteintes de démence n’ont pas de diagnostic et
par conséquent pas accès au traitement aux soins et au soutien. Ceci
est un problème majeur, étant donné que la population mondiale vieillit
et que le nombre de nouveaux cas de démence augmente sans cesse.
L’ADI souhaite, au travers son rapport,
que les connaissances, les témoignages de personnes concernées et les
recommandations qui y sont détaillées puissent – si elles sont suivies-
contribuer « à sortir les démences de l’ombre » et à préparer le chemin
vers un traitement et une prise en charge nettement améliorés. Pour
exemple, il est possible d’augmenter la probabilité de recevoir un
diagnostic par :
- des programmes de formation pratique pour les services de premiers secours ;
- la mise à disposition et l’accessibilité à des centres de diagnostic et de services (« cliniques de la mémoire ») ;
- la promotion de l’interaction entre les différents acteurs du système de la santé.
Les médicaments et les interventions
psychologiques et psycho-sociales actuellement disponibles peuvent être
efficaces en améliorant les symptômes des personnes atteintes et en
réduisant le stress des soignants aux stades précoces de la maladie. Des
scientifiques développent et testent de nouveaux médicaments qui
pourraient ralentir ou stopper la progression de la maladie. Le rapport
préconise qu’un recours intensif à des médicaments existants reconnus,
particulièrement pour les patients à un stade précoce, permettrait au
système de santé d’être mieux préparé à fournir des traitements et
techniques de diagnostic plus efficaces, au fur et à mesure qu’ils
seront accessibles. Des interventions thérapeutiques précoces non
médicamenteuse, peuvent être efficaces pour traiter la dépression
(notamment chez les aidants- « benefitting carers »), améliorer les
fonctions cognitives, l’humeur du soignant et ainsi retarder
l’institutionnalisation.
Les interventions médicamenteuses et non-médicamenteuses pour les patients et les aidants.
Source: Rapport mondial Alzheimer 2011, ADI

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