samedi 30 juin 2012

Conclusion du rapport ADI 2011 : Le problème du diagnostic précoce dans toutes les sociétés

Le rapport mondial Alzheimer 2011 de l’ADI, « Les avantages du diagnostic et de l’intervention précoces », pointe du doigt le problème du manque de diagnostic précoce partout dans le monde.
Le problème de diagnostic est souvent lié à une faible prise de conscience de la maladie qui n’est pas forcément limitée aux pays à revenus faibles ou moyens.
Le Plan Alzheimer du Royaume Uni met en évidence la stigmatisation et deux fausses  croyances (que la maladie est une conséquence du vieillissement et que rien ne peut être fait) à comme étant les principaux facteurs qui, d’une part empêchent les personnes de demander de l’aide et d’autre part freine la mise en place des services. Au Royaume Uni, les patients attendent en moyenne 3 ans avant de signaler des symptômes de démence à leur médecin.
Le rapport affirme que la majorité des personnes atteintes de démence aujourd’hui n’ont pas reçu un diagnostic formel. Les trois quart des 36 millions de personnes atteintes de démence dans le monde ne sont pas diagnostiquées et ne bénéficient d’aucune intervention. Dans les pays à haut revenu, seuls 20-50% des cas sont reconnus et répertoriés dans les services de premiers recours. Ce phénomène d’écart de traitement (« treatment gap ») est certainement encore plus grand dans des pays  à revenu bas et moyen.Une étude en Inde indique que 90% des cas ne sont pas identifiés. En extrapolant ces données à d’autres pays dans le monde, cela signifie que 28 à 36 millions de personnes atteintes de démence n’ont pas de diagnostic et par conséquent pas accès au traitement aux soins et au soutien.  Ceci est un problème majeur, étant donné que la population mondiale vieillit et que le nombre de nouveaux cas de démence augmente sans cesse.
 L’ADI souhaite, au travers son rapport, que les connaissances, les témoignages de personnes concernées et les recommandations qui y sont détaillées puissent – si elles sont suivies- contribuer « à sortir les démences de l’ombre » et à préparer le chemin vers un traitement et une prise en charge nettement améliorés. Pour exemple, il est possible d’augmenter la probabilité de recevoir un diagnostic par :
- des programmes de formation pratique pour les services de premiers secours ;
- la mise à disposition et l’accessibilité à des centres de diagnostic et de services (« cliniques de la mémoire ») ;
- la promotion de l’interaction entre les différents acteurs du système de la santé.
Les médicaments et les interventions psychologiques et psycho-sociales actuellement disponibles peuvent être efficaces en améliorant les symptômes des personnes atteintes et en réduisant le stress des soignants aux stades précoces de la maladie. Des scientifiques développent et testent de nouveaux médicaments qui pourraient ralentir ou stopper la progression de la maladie. Le rapport préconise qu’un recours intensif à des médicaments existants reconnus, particulièrement pour les patients à un stade précoce, permettrait au système de santé d’être mieux préparé à fournir des traitements et techniques de diagnostic plus efficaces, au fur et à mesure qu’ils seront accessibles. Des interventions thérapeutiques précoces non médicamenteuse, peuvent être efficaces pour traiter la dépression (notamment chez les aidants- « benefitting carers »), améliorer les fonctions cognitives, l’humeur du soignant et ainsi retarder l’institutionnalisation.
Les interventions médicamenteuses et non-médicamenteuses pour les patients et les aidants.
Source: Rapport mondial Alzheimer 2011, ADI

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